CONFérence + projection
« DE LA TRANSE à LA TRANCE »
Jeudi 9 Septembre – LA BOBINE
Tarif : 5€
« À l’origine, ‘hadra’ désigne, en arabe, la transe collective telle qu’elle est pratiquée lors des cérémonies de confréries religieuses marocaines, notamment celles des aïssaouas. La hadra fascine autant par ses mélodies, la pratique des instruments traditionnels (comme le guembri) que par la beauté de son rituel. Le tempo, d‘abord lent et majestueux de la hadra, intègre progressivement des mouvements rythmiques de plus en plus rapides et prenants pour atteindre son apogée dans une sorte d’extase, finissant par atteindre la transe. « C’est l’âme qui fait bouger le corps » »
Programme
19H00
CONFÉRENCE
21H30
DÉMONSTRATION GNAWA
22H00
PROJECTION
23H00
FIN
LES RACINES DE LA PSYTRANCE
Cette conférence sera l’occasion de découvrir les racines de l’état de transe via plusieurs spectres : musical, scientifique, shamanique, ethnologique, historiques, mais aussi d’analyser son évolution à travers les âges et les sociétés afin de de comprendre les rites qui lui sont associés. Des musiques dites « traditionnelles » d’où elle prend ses racines (Gnawa du Maghreb, musiques soufi, musiques des cultes vaudou en Afrique noire et en Haïti, mantras de l’hindouisme et du bouddhisme, musiques d’Amérique du Sud, etc.) à nos jours, où la transe a donné son nom à une famille spécifique des musiques électroniques : la trance psychédélique.
Appelée à ses débuts Trance Goa, la trance psychédélique devient un point de jonction entre modernité et tradition. Dopées par les progrès de la technique, les machines ont permis aux créateurs de musiques électroniques d’élaborer cette nouvelle esthétique, avec pour intention première d’amener les danseurs à expérimenter un état collectif de transcendance corporelle, similaire aux anciens rituels de transe chamanique à travers notamment des mélodies planantes, des rythmes hypnotiques. Une expérience qui s’est enrichie par le développement des arts numériques et de la scénographie en festival notamment, amenant une immersion complète et une expérience sensorielle intense des lorsque celle-ci est vécue dans son entièreté : en communion collective sur le dancefloor.
Rencontre entre Orient et Occident, entre transe et trance, métissage musical traditionnel et hypermodernité, imaginaire et spiritualité.
INTERVENANT.ES
- Baptiste FAUVEL, Maître de conférences en psychologie à l’université de Paris et membre du « laboratoire mémoire, cerveau, cognition », s’intéressant aux effets psychologiques des substances psychédéliques ».
- Youssef Jandouk, Maître Maâlem Gnawa
- Robert Dray, membre de l’association A.M.I.C.A.M (Association Musiques, Images et Cultures d’Afrique et de Méditerranée)
- Frank Cassenti, réalisateur du film « La nuit de la possession »

projection : « LA NUIT DE LA POSSESSION »
Un document unique sur une nuit de transe organisée dans une famille gnawa à Essaouira au Maroc. Les Gnawas sont des descendants d’esclaves de l’Afrique de l’Ouest qui ont conservé leur rituel de transe. Tout le cérémonial musical et thérapeutique est filmé, depuis sa préparation (achat des animaux) jusqu’au lendemain au lever du soleil. Avec Mahmoud Guinea, un des plus grands Maâlmin Gnawa du Maroc, et Malika sa femme, voyante thérapeute.
Un film de Frank Cassenti | 2011 – 87min