2 mois. 8 semaines. 56 jours où nous n’avons pu passer que de rares moments à l’extérieur. Le confinement nous a éloigné de la nature un instant, et pour autant, celui-ci nous a aidé à mieux comprendre l’étroite relation que nous entretenons avec nos écosystèmes si précieux depuis toujours. C’est ce dont nous souhaitons vous transmettre au Hadra Trance Festival, les mystérieux pouvoirs et bienfaits thérapeutiques de notre nature dans son total respect.
Il est vrai que certain.e.s étaient mieux loti.e.s à la campagne, mais pour la plupart des citadin.e.s nous avons observé l’extérieur depuis la fenêtre de notre salon, parfois depuis notre chambre pour avoir un peu de changement. Mais qu’avons-nous vus ? De l’urbain, de l’urbain et encore de l’urbain; parfois un petit parc ou quelques platanes, mais contrôlé par notre activité, toléré et maîtrisé par notre vie citadine, bref urbanisé.
Si certain.e.s y ont vu l’occasion de pouvoir enfin revoir leurs sagas préférées, bon nombre d’entre nous ont entretenu un désir immense : celui de pouvoir de nouveau gambader à travers les pins, les hêtres, les chênes dans une forêt ; de grimper sur l’écaille d’une falaise ; de plonger dans les récifs de nos côtes etc. Un désir de nature immuable ancré en nous et c’est bien normal car la biodiversité nous fait du bien !
Les bienfaits de la vitamine G
Qualifiés de neurohormone, nous connaissons tous les bénéfices que procurent les vitamine C, A ou D. Mais qu’en est-il de la vitamine G ? La vitamine verte ou « green vitamin » ne constitue en réalité aucune matière organique, mais concerne en réalité les bienfaits thérapeutiques de la nature dans son ensemble.
Des chercheurs de l’université de Stanford, aux États-Unis, se sont intéressés aux bienfaits de la nature sur la santé mentale. Ils se sont aperçus qu’une promenade de 90 minutes en forêt, dans un parc, ou autour d’un lac par exemple, permet de voir la vie de manière plus positive, et d’éviter de ruminer des pensées négatives ou de réduire le stress.
Lorsque nous avons pris la décision d’annuler l’édition du Hadra trance festival 2020, un bon nombre d’entre nous dans l’équipe est sorti “s’aérer” pour respirer, de préférence dans la nature, et cela a considérablement contribué à apaiser notre déception et notre frustration. Frustration partagée à l’idée de ne pouvoir faire aucun festival cette été. Vous comme nous, la nature nous a fait profiter de ses véritables bienfaits thérapeutiques et libérateurs communément appelées la vitamine G.
La nature joue un rôle primordial à notre survie : nous avons besoin d’elle pour respirer, nous hydrater, nous alimenter. Mais ses bienfaits ne se résument pas qu’à ces simples besoins vitaux ! Elle améliore notre productivité et notre concentration, réduit notre stress et notre anxiété, renforce notre estime de soi, favorise l’exercice physique et réveille aussi notre créativité et notre inspiration !
Selon une expérience psychologique des années 80, des professeurs en psychologie expérimentale de l’université du Michigan avaient découverts d’étonnantes réactions cérébrales lors de la contemplation d’un paysage naturel. Le cerveau se cale ainsi sur une longueur d’onde particulière, appelée alpha, qui nous transporte dans un état de fascination dites “douce” : un état permettant de passer d’une attention dirigée volontaire, à une attention non dirigée, que l’on associe à la créativité et à l’imagination.
“L’art de la médecine consiste à distraire le
Voltaire
malade pendant que la nature le guérit“ »
Profiter de la nature, et la respecter
En 2 mois, nous avons vu comment la croissance galopante a pu se ralentir et comment le monde “sauvage” en a profité pour se réapproprier des lieux qui lui étaient auparavant plus favorables. Nous avions oublié à quel point les activités simples, en lien avec la nature, nous rendent heureux. Cet écosystème naturel peut nous apporter plus que de simples espaces propices à la consommation de loisirs ou à l’exploitation de ses ressources ou ses bienfaits.
Et si maintenant on décidait d’en profiter
tout en la préservant ?
“Pour se reconnecter avec nos écosystèmes, pour questionner notre rapport avec la nature, pour ne plus s’en extraire (dissocier/ être à part / s’exclure…), mais avancer simplement en son sein”
Sortons autour de chez nous et partons rencontrer cette nature, contemplons la ou jouons avec, mais en pensant à demain. Vivons la vie, mais respectons la aussi, sous toutes ses formes. Soyons vigilants vis-à-vis des écosystèmes dans lesquels nous nous aventurons. Partageons-les et renonçons à une falaise, une plage… dans laquelle des espèces vivent à nouveau. Agissons comme la Team Agama le ferait :
- Tes déchets tu ramasseras et stockera. La nature n’est pas Buticulaplasticulophile (qui collectionne les bouteilles en plastiques) : nous devons ramasser nos ordures afin de sauvegarder la nature et bannir tous les déchets, mais aussi les détritus verts qui encouragent les végétaux envahissants. Partez toujours avec un sac-poubelle et lancez-vous le défis de ramasser au moins 1 détritus, même si celui-ci ne vous appartient pas.
- Sur les sentiers tu resteras.
Jouer aux explorateurs a des conséquences ! Afin de préserver votre sécurité, et celle de la nature, restons sur les sentiers balisés en forêt, en montagne et sur le littoral.
- Tes animaux, tu garderas sous contrôle.
Oui, ils sont si mignons, mais beaucoup moins quand ils vous rapportent fièrement un cadavre de jeune mulot. Maintenons nos animaux domestiques à une distance de 100 m maximum sans perturber la vie des élevages. Du 15/04 au 30/06 ( période de natalité ), les chiens doivent être obligatoirement maintenus en laisse en dehors des sentiers forestiers. - Le pied tu lèveras au volant.
La nature regorges de vie autours de toi ! Relâchons l’accélérateur et soyons vigilants à l’égard des animaux sur la route. Seuls les véhicules d’urgence et les véhicules relatifs à la sylviculture sont autorisés à circuler en dehors des voies publiques. Respectez les barrages et la signalisation routière. - La biodiversité, tu préserveras.
La nature se passe très bien de nos services. Laissez une partie de nos espaces verts s’ensauvager en retardant la tonte des pelouses et la taille des végétaux, en particulier les haies et les arbres qui abritent une grande biodiversité. - Les animaux sauvages tu ne dérangeras pas.
À moins que vous parliez le cerf, restez loin des animaux, ils pourraient modifier leur comportement et devenir dangereux. Ne leur donnez pas à manger et évitez tout contact avec les plus jeunes. En cas de découverte d’un animal sauvage blessé ou vulnérable, contactez le plus rapidement possible un vétérinaire ou un centre de sauvegarde spécialisé le plus proche afin de ne pas commettre d’erreur fatale en tentant d’intervenir.
Utopies ou dystopies, l’avenir de la nature en cohabitation avec l’Homme est devenu une préoccupation centrale. Deux possibilités s’offrent à nous : croire à un futur commun où la bienveillance et la place de chaque être seront au fondement même de sa construction, ou penser que la technologie sera dominante, en dépit des relations humaines, de notre lien à la terre et notre rapport au vivant. Même si le Hadra Trance Festival n’aura pas lieu cette année, cela ne doit pas nous empêcher de nous poser cette question, ancrées dans les valeurs que nous défendons. Imaginer c’est se libérer d’une société dominée par un ordre. Alors prenons ensemble le temps de penser un avenir commun, hors d’un cadre prédéfini.